L’Artémisia Annua ou armoise annuelle n’est pas une plante de chez nous, bien que vous la trouverez naturalisée dans certaines régions française : Provence, Languedoc-Roussillon et Vallée du Rhone en particulier (1).
C’est une plante annuelle, comme son nom l’indique, de la famille des Astéracées.
La plante peut devenir très grande de 2 m de haut et elles peuvent parfois atteindre 3 m.
Elle se développe bien en pot aussi, on peut donc la faire pousser sur un balcon ensoleillé.
C’est une plante qui a un long historique d’utilisation en médecine chinoise. On la retrouve aussi en médecine ayurvédique avec une indication commune et très intéressante : on l’utilisait pour ce qu’on appelait les fièvres intermittentes.
En d’autres termes, la personne a des poussées de fièvre, puis une période sans fièvre, puis la fièvre revient, etc. La malaria crée ce type de fièvre. Donc déjà, quelques millénaires dans notre passé, on utilisait probablement l’armoise annuelle pour les infections de type malaria.
Plus récemment, nous avons eu un épisode important qui s’est produit en 1967 pendant la guerre du Vietnam. Hô Chí Minh demande de l’aide à la chine car ses soldats périssent plus de la malaria que des balles des soldats américains.
La Chine, à l’époque, avait elle aussi de gros problèmes de malaria dans ses provinces du sud. Le gouvernement décide donc de lancer un programme de recherche qu’il appelle Projet 523. Des centaines de scientifiques vont travailler dessus.
En 1969, une certaine Tu Youyou, prend la tête du projet. Vous connaissez peut-être son nom car elle a reçu le prix nobel de médecine en 2015 pour ses travaux sur l’Artemisia annua et la malaria.
À l’époque, les laboratoires pharmaceutiques du monde entier recherchaient une molécule pour combattre la malaria. En effet, la maladie devenait de plus en plus résistante à la chloroquine, un dérivé de la quinine tirée de l’écorce de quinquina.
Les labos testaient des milliers de molécules, un peu à la manière d’un rouleau compresseur, un peu au hasard, pour voir si on allait trouver la molécule miracle.
Tu Youyou, elle, s’est tourné vers la tradition et les vieux écrits. C’est comme ça qu’elle a redécouvert l’armoise annuelle. Elle a aussi remarqué que dans les régions de Chine où on utilisait la plante, il n’y avait pas de problème de malaria.
Elle va aussi extraire l’une des substances actives, l’artémisinine, la substance dont on parle le plus aujourd’hui. Et pour boucler cette histoire avec le Vietnam, les Chinois ont envoyé des stocks d’armoise annuelle aux troupes d’Hô Chí Minh est son problème de malaria fut réglé. Aussi simple que ça.
La vidéo d’explication du spécialiste des plantes
Christophe BERNARD, est conseiller en phytothérapie et herboristerie depuis la fin des années 2000, enseignant en phytothérapie à l’École Lyonnaise des Plantes Médicinales. Il a écrit un livre complet sur la fabrication de produits à base de plantes : le « Grand Manuel pour fabriquer ses remèdes naturels »ainsi que deux livres qui ne sont plus disponibles aujourd’hui : un sur la fabrication des produits à base de plantes et un sur la confection de vins et liqueurs médicinales. Il a eu sa rubrique “Au Jardin Médicinal” dans le magazine Plantes et Santé pendant plusieurs années. Merci à lui pour cette excellente vidéo et pour tout son travail.
Plus d’infos sur le site de Christophe BERNARD : https://www.altheaprovence.com/artemisia-annua-armoise-annuelle-anti-malaria-et-anti-cancer/
L’Artémisia Annua, un cadeau de la nature qui dérange, devinez qui ?
Alors que le paludisme fait 500 000 morts par an, principalement en Afrique, et que les parasites développent des résistances aux molécules anti-paludiques, les autorités sont toujours réticentes à recourir à l’Artemisia annua. Cette plante, l’armoise annuelle, est consommée depuis deux millénaires en Chine pour soigner le paludisme aussi appelé Malaria. Ni toxique, ni une drogue, elle est pourtant déconseillée par l’OMS et interdite dans certains pays, dont la France et la Belgique.
Il est aujourd’hui établi par de nombreux scientifiques et pays qu’elle soigne le Coronavirus entre autres nombreuses maladies.
France 24 vous propose une enquête exceptionnelle sur le débat entre partisans et adversaires de cette médecine naturelle, qui semble avant tout menacer les laboratoires pharmaceutiques. Toutes les tentatives malveillantes relatées dans ce reportage pour une simple plante prouve, d’une part, sans équivoque la puissance de guérison de celle-ci qui peut pousser dans tous les jardins et d’autre part une nouvelle fois s’il en est besoin que la création est parfaite parce qu’elle nous fournit dans la nature des plantes très puissantes pour soigner tout ce que nous pourrions avoir à soigner et rendre notre vie meilleure mais aussi augmenter sa durée dans d’excellentes conditions.
Un grand merci à FRANCE 24 pour la diffusion du reportage suivant.
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Cette plante peut sauver des millions de vies (et l’OMS n’en veut pas)
Auteure du livre “Artemisia : une plante pour éradiquer le paludisme”, Lucile Cornet-Vernet raconte les combats de scientifiques et de citoyens venus des quatre coins du monde, pour faire admettre à l’OMS et à l’industrie pharmaceutique les vertus de l’artemisia annua, une plante qui peut terrasser la malaria. Au passage, elle évoque les impasses et les manquements d’une recherche scientifique soumise aux intérêts du monde de l’argent, et bien peu sensible à l’opensource et au “non-profit”.